Le style Zéro-déchets

Expérimentation

La protection de notre planète est un sujet très important à mes yeux, tout autant que la santé. Ce ne sont pas des sujets dissociés - un environnement en bonne santé, que ça soit la nature ou l'environnement dans lequel nous évoluons, permet d'être mieux dans son corps et dans sa tête. C'est pourquoi j'avais envie d'ouvrir une fenêtre de réflexion avec cet article afin que nous nous posions un instant et observions nos vies. 

Comment consommons-nous ? Comment vivons-nous ? Est-ce que ça nous rend vraiment heureux ? De quoi avons nous vraiment besoin ? 

Pour vous guider dans cette introspection, laissez-moi vous parler du Zéro-Déchet. 

Mais c'est quoi ? 

Selon Wikipédia (merci à eux), le Zéro-Déchet (ZD) est un mouvement de protection de l'environnement qui vise à réduire le gaspillage de ressources, la quantité de déchets émis et leur toxicité. Il s'oppose à la surconsommation et à la production d'objets à usage unique afin de réduire notre impact sur notre santé et celle de la nature. En gros, c'est un mode de vie qui vise à changer nos habitudes de consommation pour un rapport plus conscient et plus sain avec ce qui nous entoure. Il permet de créer de nouvelles habitudes, que ça soit alimentaire, économique, hygiénique, etc.

Pour la rédaction de cet article, je me suis basée sur le livre  "Famille presque Zéro Déchet - Ze guide", de Bénédicte Moret & Jérémie Pichon, qui décrit les expérimentations d'une famille autour de ce mode de vie. C'est un guide assez complet qui parle de tous les aspects quotidiens, structuré en 7 sections : courses, cuisine, hygiène, cosmétique, enfants, maison et fêtes. D'ailleurs, je le conseille pour tout ceux qui aimerait faire une transition progressive (ou les curieux) - il aide vraiment à cibler les actions et donne de très bonnes astuces et alternatives. En plus, il explique de nombreux points sur la consommation actuelle.

 L'importance d'une décroissance

Houhouu, je lance ça comme un pavé dans la mare, quitte à voir quelqu'un.e.s grincer des dents. Parce que oui, dans notre monde capitaliste, la décroissance est un mot banni, presque tabou. Une insulte à la civilisation dite moderne, au progrès. 

Je tiens donc à marquer une nuance. 

Décroissa​nce ne rime pas avec régression. Ni avec perte de confort. Et c'est ça qui peut faire peur et induire en erreur : la crainte de perdre les habitudes confortables qui font la vie moderne. Le problème, c'est que si nous continuons à surconsommer de cette manière, un effondrement sera inévitable. Beaucoup de choses nous seront imposés à ce moment-là, d'une manière ou d'une autre. Alors changeons les choses avant de ne plus avoir le choix - en douceur et consciemment.

Je ne vais pas vous faire la grande tirade, mais il est avéré que la planète Terre qui nous héberge n'a pas de ressources infinies. Pas pour 9 milliards d'habitants et encore moins au rythme où nous consommons. Par décroissance, on parle de consommer de manière différente - plus responsable, plus conscience, plus pérenne. En gros, consommer de manière à ce que l'on puisse survivre dans les prochaines décennies. Car ne rêvons pas : la technologie, même si elle avance à pas de géant actuellement, sera bloquée à moment donné, faute de ressources et de matières premières suffisantes. Elle ne pourra pas nous aider si nous grillons tout maintenant - parce que c'est réellement ce que nous faisons. Nous surconsommons et créons des déchets qui finissent la majorité du temps brûlés... ou abandonnés.

Le but de cet article est de vous faire réfléchir sur nos habitudes de consommations. Sur VOS habitudes. Parce qu'on peut tous changer les choses.

Avez-vous remarqué le nombre d'objets jetables autour de vous ? Que vous utilisez ou voyez par terre ? Que faites vous si un objet se casse ? Le réparez-vous ou en rachetez-vous en neuf ? Quel est le contenu de votre sac poubelle ? Et de votre pharmacie ? De votre cabine de douche ? 

Juste à titre d'information, voici un graphique (ci-dessous) présenté par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Il s'agit des déchets récoltés séparément (tri) et c'est très intéressant de voir à quel point notre mode de consommation a évolué de 1970 à 2010. 

Pour ceux qui penserait que le recyclage est la solution miracle, il faut savoir que c'est une technique très gourmande et coûteuse en énergie. Sans compter que de nombreux déchets sont incinérés car trop souillés ou composés de matériaux mélangés. Ce système est donc utile mais pas efficace à lui seul.

Pour ceux qui aimerait creuser le sujet, j'ai mis en source le site officiel des statistiques de déchets en Suisse.

Appareils électriques et électroniques (noir), Piles (gris), Textiles (jaune), Fer-blanc (noir), PET (bouteilles) (rouge), Aluminium (bleu), Verre (vert), Papier et carton (bleu)

Je conclurai cette introduction avec ceci. 

Le but d'une décroissance n'est pas de revenir à l'âge de pierre ou au moyen-âge. Par contre, elle encourage à revenir à quelque chose de plus intelligent dans notre manière de consommer. A trouver une autre forme d'abondance qui n'est pas régi par la surconsommation et la destruction des richesses naturelles dont nous disposons. 

Nous sommes riches de tellement de choses et je trouve dommage que la vie actuelle nous déconnecte de ce genre de conscientisation. 

Alors revenons à l'essentiel et voyons ce que nous pouvons faire, individuellement et collectivement.

Les croyances limitantes

Quand j'ai découvert le ZD, j'ai été assaillie par une multitude de questions et de doutes, empruntée d'un savant mélange d'espoir et de pessimisme. Et c'est bien normal. 

Quand nous sommes face à une nouvelle situation, nous passons par tout un processus afin de nous y habituer. C'est un rythme, un cheminement qui peut varier d'un individu à l'autre. Mais il y a bien quelque chose qui nous rassemble tous : ce sont les croyances limitantes. 

Les croyances limitantes, ce sont toutes ses petites phrases intérieures qui surgissent lorsqu'on observe quelque chose de nouveau et qui nous empêchent d'avancer. Ce sont ces petites ou grandes peurs, qui nous susurrent à l'oreille que ça ne sert à rien. Que ça ne vaut pas le coup. Que nous n'y arriverons pas... et parfois sans même essayer.

Alors voyons un peu quelques blocages qui pourraient apparaître de derrière un buisson, sans crier gare.


"Je n'aurai jamais le temps de faire ça..."

Pour ce qui est du temps, il est vrai que la mise en place de ce système nécessite un peu d'effort - surtout pour ce qui est du changement de ses habitudes. Et ça peut faire peur. 

Mais rassurez-vous ! Il existe des moyens et astuces pour aller à son rythme. 

1. Changer son regard sur le temps et les activités

Ce système peut décourager si nous voyons sa mise en place comme une corvée, ou encore si l'on voit uniquement le résultat à atteindre. Mais ça peut très bien devenir une source d'amusement et même de projet familial (en couple ou en famille) où tout le monde y met du sien. 

Nous avons tendance à vouloir tout, tout de suite. Notre société nous a habitué à ce rythme. Le plaisir immédiat. Le problème, c'est que ça engendre de la frustration, de l'impatience, mais aussi une panique ou un découragement devant la "montagne de choses à faire".

Mais si nous apprenons à voir le temps différemment ? Prenons l'exemple d'une plante. A son échelle, elle n'est pas pressée de pousser : elle prend son temps, à son rythme. Une chose après l'autre. Feuille après feuille. 

Pour changer de rythme de vie, rien ne vous oblige à changer du tout au tout. Les habitudes, ça ne se bouscule pas toutes en même temps. Rien n'empêche de commencer par un premier point - au bout d'un certain temps, votre cerveau aura intégré cette expérience comme une nouvelle habitude et vous aurez la place et l'énergie pour en modifier une autre. 

Et rappelez-vous : tout ce qui est fait ne sera plus à faire. Du moment qu'une habitude est ancrée, on ne revient plus en arrière. Le plus dur dans ce genre de démarches, c'est l'impulsion et la patience. Mais ça aussi, ça s'apprend.

Pour finir, je suis intimement convaincue que nos habitudes de consommation vont être complètement chamboulées d'ici quelques années/décennies. Alors autant profiter d'avoir encore le choix sur notre consommation pour changer de notre propre volonté, non ? 


"Est-ce que ça change vraiment quelque chose ? "

Haa, cette question me hantait. Est-ce vraiment utile ? Ou perdu pour perdu, autant continuer de foncer dans le mur ?

Et bien, je suis persuadée que nous avons le pouvoir de changer les choses. Notre société de consommation fonctionne sur un système capitaliste bien installé et elle est souvent décourageante face aux efforts personnels - mais contrairement à ce qu'elle veut nous faire croire, le pouvoir individuel possède une force incroyable !

Un des exemple que je garde en tête et qui me redonne du courage, c'est celui de  Jadav Payeng, un homme originaire d'Inde qui a créé une forêt de 550 hectares à lui tout seul. Devant l'abandon des autorités face à la déforestation, il a planté inlassablement un arbre après l'autre depuis 1979. Inspirant, non ? 
Et des exemples similaires, il en existe d'autres !


Chaque geste compte, aussi petit soit il.

Alors comment réussir à freiner le mouvement de la surconsommation à notre niveau ? En jouant au propre jeu du capitalisme, pardi : l'offre et la demande. C'est une forme de protestation : en consommant différemment, on s'attaque directement à la base de notre système de consommation. C'est vrai qu'il est vital que les gouvernements se positionnent et agissent... mais en attendant que les grosses industries se bougent les miches, les citoyens peuvent montrer qu'ils veulent autre chose. 

Qu'on soit clair : je ne pense pas que la perfection existe. Le zéro absolu est utopique - mais je pense sincèrement qu'un petit effort est mieux que rien du tout. Le fait d'être conscient de son impact et de se questionner, c'est déjà une première étape incroyable. Il y a une multitude de nuances dans la consommation. Et le ZD permet de questionner nos habitudes. 

Et puis imaginez : une famille entend parler du ZD et décide de l'intégrer dans sa vie. Elle en parle à quelques amis, dont un qui décide de l'adopter. Il en parle à sa copine, qui en parle à sa famille, etc. Ça peut devenir exponentiel - il suffit de commencer par le début. 


"Et les thunes, dans tout ça ?"

Premièrement, figurez-vous que quand vous achetez un produit emballé, vous payez pour l'emballage et le marketing. En achetant en vrac ou en "solide", vous payez et prenez uniquement ce dont vous avez besoin et/ou votre produit durera plus longtemps. Prenons l'exemple d'un savon douche par exemple - la version gel douche s'épuisera beaucoup plus vite qu'un savon dur.

Deuxièmement, produire des déchets coûte cher. Et par les temps qui courent, croyez-moi, ce n'est pas un petit argument. Le coût de la vie continue d'augmenter et fabriquer des ordures... et bien ça a un prix. En Suisse, la loi Fédérale prône le système "pollueur-payeur". Plus tu pollues, plus tu paies. C'est un système qui vise à valoriser le recyclage et le tri des déchets. Donc si l'on diminue le nombre de ses ordures, le nombre de sacs poubelles diminuent également. A titre d'exemple, en Valais le sac poubelle coûte :

  • 0,95 franc - le modèle 17L
  • 1 franc 90 - le modèle 35L
  • 3 francs 40 - le modèle 60L
  • 6 francs 20 - le modèle 110L


"Je ne sais pas par quoi commencer"

Comme vu plus haut, les habitudes se changent prooogressivement : une chose après l'autre, en prenant le temps d'intégrer la première avant de lancer la deuxième. 

Donc l'idéal est déjà de cibler le secteur qui vous motive le plus. Certains vont partir sur ce qui leur fait le plus plaisir - pour d'autre, le plus pratique ou le plus urgent. Vous n'êtes pas non plus obligé.e de tout faire seul.e : parlez-en autour de vous, cherchez des gens qui seraient aussi intéressés à faire le premier pas... A plusieurs, c'est parfois plus stimulant.

En résumé, une fois le système ZD installé, c'est une affaire qui roule et ne demande pas plus d'énergie ni de temps par rapport à l'ancien système. Vous allez économiser, aider la planète et apprendre à consommer plus intelligemment. Et en plus, vous pourrez utiliser votre argent économisé à des fins plus sympathiques que créer des déchets. Super, non ? 

Un véritable 
transition

Je vais vous présenter les différents domaines de vie où une transition peut-être envisagée et effectuée en mode ZD. Je me base toujours sur le livre sourcé "Famille (presque) Zéro Déchet" et vous encourage à y jeter un œil si vous avez besoin de plus d'astuces et de conseils - c'est vraiment détaillé point par point.

Le but ici étant de vous donner une idée sur ce qui peut être fait, sur ce qui pourrait vous inspirer. Et aussi, pour simplifier un peu si on ne sait pas par où commence - sinon ça peut vite devenir un casse-tête. 

Courses


Le plastique est partout, c'est fou. Pourtant, il ne se mange pas.

Comment diminuer ses déchets d'emballage ?

L'astuce est de s'équiper de contenants réutilisables et recyclables, comme des sacs en tissus ou en pastique réutilisés, des tupperwares (récupérés de la cuisine), des Tuptups (tupperwares en verre), bocaux, panier, cagettes, etc.

 

CONSEILS

Commencez par créer votre "kit courses" que vous pouvez laisser dans la voiture ou dans un coin de la maison (avec vos contenants réutilisables).

Cherchez vos fournisseurs - bouchers, fromagers, poissonniers, boutique de vrac, marché, maraichers de la région, etc. 

Pour éviter les casses-tête, voici comment privilégier vos choix :
1. Frais (dans des sacs/contenants réutilisables)
2. Vrac (dans des contenants réutilisables
3. A la coupe (ex: fromage, viande)
4. Dans un recyclable (verre, métal, carton)

Cuisine


Changer notre regard sur le temps, c'est aussi changer ses habitudes alimentaires. Que ça soit ce que l'on mange ou ce qui se trouve dans notre cuisine, la surconsommation a vite fait de s'y loger.

Il y a tellement de choses à faire qu'il est parfois plus simple de cuisiner du surgelé. Pourtant, que ça soit financièrement ou sanitairement, plusieurs gestes peuvent être fait pour prendre Soin (de Soi, de sa famille, de son environnement).

Cette tâche est souvent vue comme une corvée - pourtant, ce que l'on mange est la base de notre santé. 


CONSEILS

Cuisiner plusieurs repas en même temps est un gain de temps et d'énergie important. Grossissez les portions, gardez les restes au frigo pour la semaine ou encore au congélateur pour une prochaine fois. 

Cuisinez avec vos proches - invitez votre meilleur.e ami.e pour une journée "popote" et repartez chacun.e.s avec vos repas pour la maison. Intégrez vos enfants ou votre conjoint.e - un qui coupe, l'autre qui fait la vaisselle... Prévoyez des jours de la semaine "cuisine en famille". 

Questionnez-vous sur ce qu'il y a dans votre cuisine. 
Qu'est-ce qui pourrait être remplacé par des alternatives réutilisables ou résilientes ? 

Films plastiques (tupperwares ou Tuptups, charlotte en tissu, assiettes), yaourts industriels (fait-maison avec du kefir ou yaourtière), aliments secs en sachet plastique (Ex : pâtes - en vrac dans des bocaux), beurre (à la motte chez le fromager), chocolat (maison, en vrac ou du chocolatier), café/thé (en vrac),  papier ménage (version en tissu, linges réutilisés), etc. 

Sites utiles :

Marmiton.org, atelierdeschefs.fr, cuisineaz.com, cuisineactuelle.fr, la-recette-de-cuisine.com, etc.

Hygiène


Le marketing vous faire payer un max pour des produits dangereux pour la santé et bourré de polluants. Pourtant, nettoyer sa maison sans produits industriels, c'est possible. 

Sous couvert de promesse et de couleurs vives, les produits industriels coûtent cher au porte-monnaie ET à la santé. Selon des études, l'air intérieur est plus pollué que l'air extérieur. C'est affolant en imaginant que nous passons la plus grande partie de la journée en espace clos. 


CONSEILS

Se procurer les Indispensables 
(a conserver à l'abri de l'humidité et hors de portée des enfants)

100% biodégradable, non toxique et possibilités d'utilisation infinie ! 

  • Anticalcaire et adoucissant
  • Fongicide (champignons) et insecticide (parasites, insectes)
  • Abrasif doux et dégraissant : par exemple pour récurer les plaques de cuisson
  • Neutralise les odeurs : par exemple dans les chaussures
  • Agent levant : associé avec agent acide comme le citron ou le vinaigre aide nos gâteaux à lever
  • Antiacide : rééquilibre le pH lorsqu'il est trop acide, permet de lutter contre les brûlures d'estomac ou remontées acides

Aucune toxicité pour l'homme et l'environnement mais risque d'intoxication en cas d'ingestion massive - le "trop" est l'ennemi du bien pour toute chose...

Ne pas confondre celui pour le corps et celui pour l'usage industriel. Peut se trouver sous forme liquide ou en paillettes. 

  • Biodégradable, écologique et économique 
  • Dégraissant et détachant (carrelages, lino, céramiques, tapis, moquette, fours, vitres, etc.) 
  • Désinfectant et antibactérien (assainit les surfaces)
  • Répulsif (contre les insectes et autres petites bêtes)

100% naturel, biodégradable et non-toxique pour l'environnement

  • Détartrant et anticalcaire (émail, robinetterie, vaisselle, bouilloire, joints, argenterie, adoucissant pour le linge, etc.)
  • Désinfectant, dégraissant et nettoyant (pour toutes surfaces)

A ne jamais mélanger avec de la javel : cela créer une réaction chimique provoquant des vapeurs toxiques !

Comme tout, ne pas ingérer de manière massive.

Il existe beaucoup de contre-façons, seulement 4 maisons fabriquent le "vrai" savon : Marius Fabre, le Fer à Cheval, Savonnerie du Midi et le Serail. 

Peut être utile lors de mélange dans certaines recettes, comme pour la lessive par exemple (avec le savon noir, le résultat est souvent trop liquide). De puis, il rajoute une texture agréable et un effet moussant.

Se sont des extraits très concentrés de plantes. Personnellement, j'aime les comparer à "l'âme des plantes". Ils contiennent de nombreuses substances, notamment des principes actifs - ce qui demande une utilisation consciente, éclairée et renseignée.

Aujourd'hui, les HE sont utilisés partout, mais je tiens à mettre une nuance : ce sont des produits très précieux. Beaucoup de ces huiles demandent énormément de matières premières. A titre d'exemple, pour obtenir environ 1kg d'HE de lavande vraie (officinale), il faudra 100kg de fleurs. Quant à l'HE de rose de Damas, une des HE les plus chères du monde, il faudra compter plusieurs tonnes de fleurs pour un litre. 

Précautions :

  • A utiliser avec modération.
  • Tout ce qui est naturel n'est pas forcément sans danger pour la santé.
  • Avant d'utiliser une HE, renseignez vous sur son utilisation, ses contre-indications ainsi que ses dangers. Assurez vous de vérifier si vous n'y êtes pas allergique. 
  • Demandez conseils à votre pharmacien.ne, votre droguiste ou votre médecin.

Biodégradable, non toxique. On le retrouve en grande quantité... dans le citron ! 

  • Détartrant 
  • Antirouille
  • Fongicide et bactéricide 

Produit irritant, peut provoquer des brûlures ou des irritations de la peau - ça reste un acide quand même. 

Corrosif pour les métaux. En cas de contact avec les yeux, rincez abondamment avec de l'eau plusieurs minutes et appelez un médecin. Portez des gants et lunettes lors de la manipulation.

Il existe une multitude de recettes pour produits ménagers. Pastilles ou gel W.C., déboucheur de canalisation, poudre lave-vaisselle, liquide vaisselle, lessive, nettoyant universel, nettoyant vitres ou four... Et tout ça avec ses ingrédients ! 

Bonjour les économies !

Beaucoup sont faciles et rapides à faire - cependant, gardez à l'esprit que certains mélanges créent des réactions chimiques. Alors prudence - renseignez-vous et suivez les recettes. 

Cosmétiques


Prenons le temps de jeter un œil à notre salle de bain. A-t'on vraiment besoin d'accumuler autant de produits pour prendre soin de soi ? 

Rassurez-vous, le but n'est pas de devenir des pouilleux. Mais il existe des tas de substances autorisées par la réglementation européenne qui sont dangereuses et elles se trouvent dans une grande partie des cosmétiques industriels : Parabènes, phénoxy éthanol, PEG et PPG, BHT et BHA, EDTA, Silicone, etc.

Il existe des alternatives pour se faire beau/belle sans affecter sa santé... et en diminuant l'impact sur l'environnement.


CONSEILS

Techniquement, il ressort trois besoins...
Nettoyer :
savon, shampoing, dentifrice, rasoir
Protéger/hydrater :
huile, baume, protections hygiéniques
Embellir/maquiller :
blush, mascara, rouge à lèvre, etc. 

C'est là que le jeu est amusant - il s'agit de simplifier les produits. Par quoi pouvez-vous remplacer vos produits déjà existants ? 

Faire du tri dans ses produits
Vous n'imaginez pas le bien que ça fait de désencombrer tout ça. Et de la tonne de choses qu'on accumule - bouteilles en plastique, rasoirs jetables, etc. 

Remplacer par du recyclable et non-industriel
Rasoirs jetables, mousse à raser, coton-tige, cotons démaquillants, gel douche, serviettes hygiéniques/tampons, déo, etc.

Faire sa propre droguerie cosmétique et ses propres cosmétiques
Il existe une multitude de recette pour créer ses propres produits avec des matériaux naturels et écoresponsables.

Les enfants

Aujourd'hui, les enfants vivent dans du plastique - jouets, habits, fournitures, goûters... L'enfer de PlasticLand. 

Au niveau mondial, 95% des déchets plastiques produits par année partent en fumée ou sont enterrés. En France, c'est 80% des 3.3 millions de tonnes annuelles. Et concernant les jouets et autres plastiques pour enfants : 100%. Aoutch... 

Même si l'industrie veut nous en faire manger à toutes les sauces, il est possible de diminuer cette consommation de plastique. 

CONSEILS

Pédagogie power ! 
Intégrer les enfants dans l'action ZD, c'est leur donner du pouvoir. Leur expliquer pourquoi et comment, c'est leur donner de la conscience sur ce qu'ils font et leur permettre d'agir à leur niveau et à leur manière. 

Les accompagner dans l'action
Mêmes astuces que pour les grands, mais à plus petite échelle : trier les jouets inutilisés, les vendre pour pouvoir se faire de l'argent de poche, acheter seconde main, louer au lieu d'acheter... mais aussi réfléchir d'où viennent les bonbons, comment réinventer le goûter, utiliser une gourde en inox au lieu des bouteilles PET, réutiliser ses anciennes fournitures scolaires au lieu de tout racheter, etc. 

Et s'il y a besoin d'affaires neuves, essayons de les prioriser sans emballage plastique, des fournitures écolabellisées ou/et recyclables.

Bébé Zéro-déchets ?
C'est possible ! Couches lavables, lingettes lavables, hydratant végétal, liniment, vêtements d'occasion, jeux en bois écolabellisés...

Fêtes

Le but n'est pas de ruiner Noël en famille à cause d'un débat explosif sur ce verre en plastique. Mais plutôt de nous questionner sur ce qui nous entoure durant les fêtes et ce qui pourrait être améliorer.

La question est : comment faire mieux avec moins ?

Le vrai but des fêtes, c'est quoi ? De passer un bon moment, de se faire plaisir... que ça vienne du coeur.

CONSEILS

Cade​aux
Cadeau d'occasion, cadeau partagé, cadeau fait main, tirage au sort (au lieu de faire un cadeau à tout le monde, concentrez vous sur une seule personne).
Préférez les cadeaux écolabellisés simples, non plastifiés.
Emballage de récup, papiers journaux... ou pas d'emballage du tout. 

Les repas 
Apéros en vrac - tellement de recettes simples et rapides à faire. Adieu paquets de chips !
On bannit le jetable - 5 secondes d'utilisation pour une durée de 500 ans, pas très rentable la petite cuillère en plastoc...

Décoration de tables
Avec ce qu'on a sous la main ! Éléments naturels (pives, bois, branches) et éléments dessiné par les enfants, etc. Tellement de possibilités. 

Sapins
Il existe tellement de possibilités créatives plutôt que de prendre un sapin coupé ou l'alternative en pastique. Sur Pinterest, vous allez avoir l'embarras du choix !

Pâques
Des oeufs en bois ou décorés par vos soins
Des paniers en osiers ou des petits sacs en tissus pour les petites récoltes
Du chocolat de meilleur qualité (favoriser le savoir-faire local, consommer moins et mieux)

Halloween
Bonbons en vrac ou faits-maison
Déguisements d'occasion ou faits-main
Maquillage bio ou DIY

Et surtout, on lâche prise si ce n'est pas parfait ou si on est invité ailleurs... Ouverture d'esprit et zen attitude !

Maison

Tellement de choses stockées qui ne servent qu'une ou deux fois par an... Qu'est-ce qui se cache dans nos placards ?

Comment valoriser ce que nous possédons déjà ? 

Et comment faire différemment que juste acheter/consommer ?

CONSEILS

Mutualiser plutôt que posséder
Emprunter ou prêter au lieu d'acheter ? Pas con. Que ça soit pour des loisirs, bricolages, jardinage, cuisine, jeux, livres et BD, informatique, etc.

Réparer plutôt que jeter

Fabriquer soi-même

Favoriser les meubles recyclables et locaux


Comment agir ?

Mais comment agir ? Qu'est-ce qu'on peut faire en tant qu'individu face au monstre de la surconsommation ? 

Sachez que chacun d'entre vous a le pouvoir d'agir. Et je trouve ça magnifique !

Refuser

"Le meilleur déchet est celui qu'on ne produit pas."  
Non-recyclable (aluminium thermocollé au pastique comme les paquets de chips) et/ou dangereux (poêle en teflon cancérigène rempli de composés plastiques éternels). Non, merci.

Réduire

"Ai-je vraiment besoin de ce produit ?"
Cette question toute bête vous permet déjà de faire un grand tri dans vos décisions d'achat. 

Réutiliser / réparer

Allonger la durée de vie d'un produit, c'est bien. 
Réutiliser un objet déjà fabriqué, c'est super aussi. Il existe des services de locations, de réparation et de seconde main.

Recycler

On a pu voir que c'est une technique coûteuse qui présente plusieurs failles : elle devrait être une solution de dernier recours afin de traiter ce que l'on a pas pu éviter, mais elle aide déjà à préserver certaines ressources (verre, PET, etc.) et doit continuer à être valorisée.
Comme pour le compost: rendre à la terre ce qui lui appartient au lieu de le voir partir en fumée dans l'incinérateur.

Revendiquer

"Je refuse d'acheter des produits qui me rendent malade, et je l'affirme." 

C'est le rôle de chacun d'affirmer ses besoins et envies quant à la consommation. Tant qu'on consomme, on a le droit de s'exprimer et de se faire entendre. 

Conseils pour une transition en douceur

Observation et introspection

Observez autour de vous. 
Notez vos habitudes (mentalement ou par écrit). 
Questionnez-vous sur ce que vous faites déjà et ce que vous aimeriez améliorer. 
Regardez aussi si vous préférez faire cette démarche seul.e ou avec quelqu'un.e.

Décidez et agissez

Par quoi allez-vous commencer ? 
Ciblez votre impulsion motivationnelle : la tâche la plus amusante, la plus urgente ou la plus pratique ?
Si l'impulsion est difficile, faites vous aider ! Demandez à un.e proche de vous donner un coup de main. 
Vous pouvez aussi structurer votre processus en vous mettant des petits objectifs clairs dans le temps - fixez vous un jour pour effectuer la première étape et tenez-vous y. Refaites le autant que nécessaire.
Lancez-vous des petits challenges ! Remplacer le gel douche par un savon artisanal solide, essayez un anniversaire sans jetable, etc.

Amusez-vous et soyez fier.ère

Changez votre perception de la tâche. 
Pourquoi ou pour qui faites-vous ces changements ? 
Pour vous ? La planète ? Votre famille ? Votre portemonnaie ? Prendre soin de votre maison ? 
Rendez ce changement ludique.
Soyez fier.ère de chaque étape, célébrez chacune d'entre-elles.

Mon expérience

Aujourd'hui, je fais mes courses avec des bocaux et des sacs réutilisables - je n'utilise plus de sachets plastiques et, si c'est le cas lors d'un oubli, je les réutilise comme poubelles pour ma voiture ou pour ramasser les déchets sauvages. J'achète du vrac. Mes produits d'entretien sont naturels. Mes articles d'hygiène sont solides et/ou réutilisables. Je vais prendre mon fromage à la fromagerie et les légumes au maraicher du coin. Je n'achète plus de viande, mais je n'arrive pas à m'en passer totalement (je craque toujours si on me dépose un plateau de viande séchée...). Je répare mes objets au maximum et j'en détourne d'autres pour leur trouver une autre utilité. Je reprise mes vêtements. Je n'achète plus de neuf et valorise le seconde main. J'essaie de réfléchir à chaque nouvel achat (est-ce que j'en ai vraiment besoin ?) et j'ai encore tout plein de petites habitudes qui sont devenues mon quotidien. 

Ça ne sait pas fait en un jour et je ne suis pas irréprochable. Mais je fais de mon mieux, à mon rythme et avec ce que j'ai. 

Au début, j'ai proposé cette expérience à mon colocataire et c'est devenu un projet commun - un moyen de prendre soin de notre maison, de notre santé et de notre planète. On a pu avancer pas à pas et mettre notre petite routine en place ensemble. 

Personnellement, j'ai commencé par ce qui me paraissait le plus urgent : les courses. J'avais besoin de me débarrasser de cette multitude de plastique et d'emballage. J'ai donc préparé mon "kit de course" ; remplacé les sacs plastiques par des sacs réutilisables, des bocaux pour le vrac, une caissette pour entreposer dans la voiture, quelques tupperwares en trop de ma cuisine et HOP. C'était fait. Et c'était drôle à faire - ça m'a donné l'impression d'aller au marché. J'ai mis presque un an à trouver tous les points de vente qui me convenaient (fromagerie, maraicher, vrac, etc.) - en attendant, j'allais au supermarché. Je continue d'y aller de temps en temps, mais très rarement.

Puis quelques mois plus tard, c'était au tour de ma salle de bain de passer au ZD. Puis encore plus tard, de mes habits, de la cuisine, de mes livres, etc. 

Tout ceci s'est fait tellement progressivement que je n'ai pas eu de réels efforts à mettre en place - en tout cas, je ne l'ai pas ressenti comme tel. D'où l'importance de prendre son temps, de bien ancrer les habitudes et de se féliciter à chaque étape !

Ce rythme que j'ai trouvé a été le meilleur pour moi, afin de ne pas me retrouver submergée ni découragée. Après 1 an, il me reste encore des choses à peaufiner ou à améliorer... mais je suis déjà très fière de ce que j'ai mis en route. 

Un pas après l'autre. 

Et pour tous les éco-anxieux ...


Il peut être facile de tomber dans l'extrême et se sentir angoissé.e à cause de tout ça. L'impression d'urgence, de ne pas faire assez... C'est pourquoi il est important d'apprendre à lâcher prise aussi. Sur ce que nous ne contrôlons pas. Sur les efforts imparfaits. 

Rappelez vous que vous faites de votre mieux. Listez les choses que vous faites déjà et félicitez vous pour ça ! Prenez le temps de célébrer et aussi de vous vider la tête. De prendre de la distance avec ça.

Et dites vous que l'être humain arrive toujours à trouver des solutions quand il n'a plus le choix. Alors avancez de votre côté... et faites confiance.


Bravo et merci à vous.

Prenez soin de vous et de ce/ceux qui vous entoure  :)

https://www.taxe-au-sac-valais.ch/foire-aux-questions 

Statistiques des déchets suisse :
https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/dechets/etat/donnees.html

Bibliographie :
"Famille presque Zéro Déchet - Ze guide", de Bénédicte Moret & Jérémie Pichon